L’assurance vie est le placement préféré des français. À la fois enveloppe fiscale, produit d’épargne et formidable outil d’optimisation de la succession, l’assurance vie a de nombreux atouts. Cependant, il existe des centaines de contrats avec des taux de rendement qui varient du simple au triple. Quels sont les meilleures assurance vie ? Quel acteur offre les meilleurs rendements ? Voici notre comparatif unique des meilleures assurances vie.

Pourquoi souscrire une assurance vie ? ​

L’assurance vie est un produit d’épargne ​

Un contrat d’assurance vie est d’abord un produit d’épargne, c’est-à-dire qu’il vous permet de placer – et de voir grossir – un capital, dans une optique de rendement. En règle générale, la rentabilité est bien supérieure aux autres contrats d’épargne traditionnels comme le livret A, et ce même si vous ne souhaitez pas prendre de risques. C’est vous qui choisissez le montant de votre investissement et le mode de versement :

  • la prime unique : vous faites un seul apport lors de la souscription, par exemple si vous avez une somme à placer à la suite d’un héritage ;
  • les primes périodiques : vous choisissez un échéancier et faites des versements réguliers ;
  • les versements libres : une fois le premier apport effectué, vous augmentez votre capital lorsque vous avez des liquidités à investir.

L’apport minimum varie selon l’assureur ou la banque, mais démarre en général à 100 €. Il n’y a aucun plafond de versement.

L’assurance vie est un contrat de capitalisation : vos versements produiront des intérêts, gains ou plus-values, plus ou moins élevés en fonction du niveau de risque que vous êtes prêt à accepter. En fonction de votre profil d’épargnant, l’argent pourra être placé :

  • uniquement sur un fonds sécurisé mais rapportant peu : le fonds euro. On parle alors de contrat « monosupport », où le capital est garanti ;
  • uniquement sur des produits plus risqués : les unités de compte (Fonds communs de placement, Société civile de placement immobilier…) ;
  • sur les 2 à la fois, selon une répartition que vous choisissez. On parle alors de contrat « multisupport », très intéressant dans une optique de diversification de vos actifs.

Le capital n’est pas bloqué ! Même si l’assurance vie est un produit à long terme, vous pourrez procéder à un rachat – un retrait – à tout moment. C’est un contrat très souple : vous versez et retirez sans contrainte en fonction de vos besoins ! ​

L’assurance vie a un intérêt fiscal ​

L’assurance vie est une « enveloppe fiscale ». Concrètement, elle est très intéressante sur ce plan, quel que soit le montant investi. Pendant la vie du contrat, les gains générés par vos versements ne seront pas imposés tant que vous ne retirez pas d’argent. Seuls les prélèvements sociaux seront prélevés chaque année sur les intérêts produits par le fonds euro, si tout ou partie de votre capital est placé sur ce support sécurisé et garanti.

La somme de vos versements (c’est à dire votre capital) ne sera pas fiscalisée en cas de rachat d’assurance vie partiel ou total. De plus, vos gains pourront aussi ne pas l’être, en fonction de l’âge de votre contrat : en effet, plus il est ancien, plus il devient intéressant sur le plan fiscal.

L’assurance vie pour transmettre un capital ​

En outre, et c’est là l’autre intérêt de l’assurance vie, vous pourrez transmettre un capital à votre décès à un ou plusieurs bénéficiaire(s) dans des conditions, là encore, avantageuses en matière de taxation. Le capital que vous aurez constitué sur votre assurance vie, ainsi que les produits générés, pourront ne pas intégrer la succession à votre décès. Il sera traité à part sur le plan fiscal : la fiscalité de l’assurance vie sera plus douce et des abattements sont prévus. L’imposition sera donc toujours moindre que si la somme avait été soumise aux droits de succession classiques (qui peuvent aller, par exemple, jusqu’à 60 % pour les tiers).

Concrètement, la valeur de votre assurance vie sera transférée au(x) bénéficiaire(s) que vous aurez désigné(s) via la « clause bénéficiaire ». Vous jouissez d’une liberté totale quant au choix de vos bénéficiaires : vous pourrez nommer vos héritiers ou au contraire, favoriser quelqu’un d’autre. Il pourra s’agir d’une (ou de plusieurs) personne physique ou morale, telle que, entre autres :

  • votre conjoint(e) ;
  • vos enfants ;
  • des tiers ;
  • une association.

Vous pourrez modifier le bénéficiaire à tout moment, sauf si ce dernier a accepté le bénéfice de votre contrat dans le respect du formalisme légal. Si vous ne désignez personne, la clause standard visera votre conjoint(e), et à défaut vos enfants nés ou à naître.

Ne négligez pas le choix de vos bénéficiaires ! Même si l’assurance vie est intéressante sur le plan du rendement et de la fiscalité, elle l’est tout autant en matière d’optimisation de votre succession. ​

Comment ouvrir une assurance vie ? ​

Aujourd’hui, le réseau bancaire capte une part importante de l’encours en assurance vie. Pourtant, bon nombre d’assureurs historiques proposent d’excellents contrats, et d’autres acteurs présents uniquement sur internet – telles que les banques en ligne – peuvent également vendre des contrats très performants.

Au vu de la diversité et de l’hétérogénéité des contrats disponibles sur ce marché très concurrentiel, simplifiez-vous la tâche grâce à notre comparateur et faites une simulation d’assurance vie en ligne ! ​

Il n’y a pas d’âge pour ouvrir à une assurance vie, que ce soit auprès d’une banque, d’un assureur ou encore d’une mutuelle. Votre contrat vous suivra jusqu’à votre décès, événement qui déclenchera la transmission du capital à votre (vos) bénéficiaire(s). Cependant, nous vous conseillons de souscrire une assurance vie le plus tôt possible, pour « prendre date ». Sachant que la fiscalité de ce contrat devient de plus en plus intéressante au fil des années, autant y souscrire rapidement, et ce même si vous ne pouvez investir que 100 €. N’attendez pas de pouvoir faire un gros versement : les avantages fiscaux commencent dès le 1er jour.

La souscription à votre assurance vie est simple. Il vous faudra procéder à un premier versement et supporter les frais d’entrée éventuels. Vous devrez décider de la répartition du capital, en fonction de votre profil de risques : fonds euros, unités de compte, un mélange des deux…  Plusieurs types de profils / modes de gestion vous seront proposés. La souscription est possible en adhésion seule ou conjointe.

Vous pouvez très bien souscrire plusieurs contrats d’assurance vie, même si l’intérêt de la chose est très limité et nul sur le plan fiscal. Pour rappel, l’assurance vie n’est pas limitée en termes de montant !​

Comment choisir le meilleur contrat d’assurance vie ? ​

Une fois le comparatif d’assurance vie effectué par notre outil en ligne, vous n’aurez plus qu’à étudier les 3 ou 4 « meilleures » offres reçues. Voici, à notre avis, les principaux éléments auxquels être attentif lors de votre simulation d’assurance vie :

  • Quelle est la rentabilité de chaque contrat sur les années passées ?
  • Quels sont les modes de gestion disponibles (profilée, libre, gestion à horizon) ?
  • Quelles sont les options d’arbitrage possibles ?
  • Quel est le niveau des frais pratiqués (frais de versement, de gestion) ?
  • Si vous souhaitez placer une partie de votre capital en produits financiers, quels sont les types d’unités de comptes disponibles ?
  • Quels sont les modalités et les montants minimum de versement ?

Pour vous aider à vous y retrouver parmi les contrats d’assurance vie à votre disposition, nous avons réalisé l’outil de classement que vous trouverez en haut de page. Nous avons pris en compte les assurance vie en fonds euro et en gestion pilotée uniquement, les rendements sont indiqués nets de frais de gestion, prélèvements sociaux et fiscaux.

Quelle est la fiscalité lors d’un rachat en assurance vie ? ​

L’assiette taxable lors d’un rachat en assurance vie​

Sur un contrat d’assurance vie, votre argent n’est pas bloqué. Vous pouvez à tout moment demander un rachat partiel ou total. Qu’il y ait retrait ou non, votre capital continue à générer des gains tous les ans. Les intérêts du fonds euro seront toutefois soumis aux prélèvements sociaux chaque année (17,2 %). Si vous détenez un contrat en unités de compte, ils ne seront prélevés qu’en cas de rachat.

En matière de rachat en assurance vie, il faut bien comprendre que seuls les produits (c’est-à-dire les gains, intérêts ou plus values) seront fiscalisés. Le capital (à savoir la somme totale que vous aurez vous-même versée) ne subira jamais la moindre ponction : vos versements ne sont pas compris dans l’« assiette imposable ».

La fiscalité en cas de rachat dépendra du moment où vous avez effectué les versements. ​

Les versements effectués avant le 27 septembre 2017 ​

Les gains générés par vos versements effectués avant le 27 septembre 2017 seront soumis à l’ancienne fiscalité. Concrètement, ils seront imposés, lors du rachat :

  • soit à l’impôt sur le revenu (IR), par défaut ;
  • soit sur la base d’un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) plus ou moins élevé en fonction de l’âge de votre contrat.

C’est vous qui choisissez, lors du retrait, si vous optez pour l’une ou l’autre de ces solutions. Si vous préférez que les intérêts soient imposés au même titre que vos autres revenus, vous devrez les déclarer. Sinon, ils seront, dans le cadre du PFL, prélevés à la source » par l’assureur / la banque. Pour rappel, le capital ne sera pas fiscalisé.

Fiscalité des intérêts de l’assurance vie – Versements avant le 27/12/17​

Impôt sur le revenuPFL
Contrat de moins de 4 ansIR + 17,20 %
Prélèvements sociaux
35 % + 17,20 %
Contrat entre 4 et 8 ansIR + 17,20 %
Prélèvements sociaux
15 % + 17,20 %
Contrat de plus de 8 ansIR + 17,20 %
Prélèvements sociaux après abattement
7,5 % + 17,20 %
Après abattement

Opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire est intéressant si vous êtes lourdement imposé, surtout si votre contrat a plus de 8 ans. En revanche, si vous êtes faiblement imposé, il pourrait être plus intéressant de choisir de déclarer les intérêts dans vos revenus (si vous êtes par exemple dans la tranche à 14 % et que le PFL est à 35 %).

Si votre assurance vie a plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les intérêts de 4 600 € pour une personne seule (9 200 € si en couple). Cela vous permet de faire un rachat annuel sans fiscalité si vous restez dans cette limite.​

Les versements effectués après le 27 septembre 2017​

Concernant les intérêts générés par vos versements réalisés après le 27 septembre 2017, vous pourrez décider, en cas de rachat :

  • qu’ils soient intégrés dans vos revenus de l’année (tout comme pour les versements antérieurs à cette date, donc) et imposés selon votre tranche d’imposition (IR) ;
  • qu’ils soient fiscalisés sur la base d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) prélevé par l’assureur / la banque. Le PFU est en principe de 12,8 %, auxquels s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 30 % au total.

Ensuite, l’âge de votre contrat aura une incidence en termes de fiscalité :

  • si le montant total versé est inférieur à 150 000 € (300 000 € pour un couple de co-souscripteurs), le PFU sera de 12,8 % avant 8 ans et de 7,5 % après 8 ans, après abattement annuel sur les gains de 4 600 € (9 200 € pour un couple) ;
  • si le montant total versé est supérieur ou égal à 150 000 € (ou 300 000 € pour des co-assurés), les produits seront fiscalisés à hauteur de 12,8 % si le contrat a moins de 8 ans. En revanche, s’il a plus de 8 ans, les gains correspondant aux 150 000 « premiers » euros seront imposés à un taux préférentiel de 7,5 %, et ceux correspondants aux versements excédant cette somme resteront imposés à 12,8 %.

Fiscalité des intérêts de l’assurance vie – Versements après le 27/12/17​

Part des versements < 150 000 €Part des versements > 150 000 €
Contrat de moins de 4 ansPFU 12,8 % ou IR + 17,2 % prélèvements sociaux.PFU 12,8 % ou IR + 17,2 % prélèvements sociaux.
Contrat entre 4 et 8 ansPFU 12,8 % ou IR + 17,2 % prélèvements sociaux.PFU 12,8 % ou IR + 17,2 % prélèvements sociaux.
Contrat de plus de 8 ans PFU 7,5 % après abattement (ou IR) + 17,2 % prélèvements sociaux.PFU 12,8 % après abattement (ou IR) + 17,2 % prélèvements sociaux.

Quelle est la fiscalité de l’assurance vie au décès de l’assuré ? ​

L’assurance vie vous permet de transmettre un capital à un bénéficiaire suite à votre décès, dans des conditions fiscales favorables. En effet, il sera (dans la plupart des cas) traité hors succession. Si vous souhaitez par exemple verser un capital à un ami suite à votre décès, sachez que les frais de succession seront de 60 % pour les tiers. L’assurance vie est donc une solution bien plus intéressante. Pensez à bien le mentionner dans la clause dédiée !

La fiscalité du capital qui reviendra au(x) bénéficiaire(s) dépendra :

  • de l’âge du contrat (s’il a été signé avant ou après 1991) ;
  • de la date des versements (avant ou après 1998) ;
  • de l’âge du souscripteur au moment où il a versé les primes ;
  • du montant des capitaux transmis.

Certains contrats anciens sont totalement exonérés. Si vous détenez une assurance vie datant des années 80/90, conservez là ! Il n’y aura, au décès, aucune taxation, que ce soit sur le capital ou sur les gains.​ Pour les contrats plus récents, la distinction la plus importante est l’âge de l’assuré au moment des versements :

  • pour les primes ayant été versées avant les 70 ans, l’abattement de 152 500 € pour chaque bénéficiaire est un avantage fiscal intéressant, de même que le fait que l’imposition ne soit «que » de 20 % pour les 700 000 € suivants (et 31,25 % au delà) ;
  • pour les primes ayant été versées après les 70 ans, il n’y a qu’un seul abattement unique de 30 500 €, commun à tous les bénéficiaires (et applicable une seule fois, même si vous avez plusieurs assurances vie). Les gains seront totalement exonérés, mais la part de capital excédant les 30 500 € sera réintégrée dans la succession de l’assuré défunt, et taxée sur la base des droits de succession en vigueur (en fonction du lien de parenté).
AbattementFiscalité
Primes versées avant 70 ans125 000 € par bénéficiaire (capital + gains)25 % de 152 501 € à 852 500 € et 31,25 % au delà.
Primes versées après 70 ans30 500 € sur le capital (gains exonérés)Sur la base des droits de succession

Concrètement, malgré un abattement de 30 500 €, l’assurance vie est moins intéressante sur le plan transmission du patrimoine, dès lors que les versements sont effectués après 70 ans. En effet, le capital (le total des versements) réintègre la succession et n’est pas traité « à part », comme c’est le cas pour les versements faits avant les 70 ans du souscripteur.

Depuis la loi TEPA de 2007, le conjoint survivant / partenaire pacsé est exonéré de droits de succession. L’assurance vie est donc un excellent moyen de protection.​

Quels sont les supports d’investissement de l’assurance vie ? ​

Lorsque vous souscrivez une assurance vie, vous devez définir votre profil d’investisseur selon ce que vous recherchez en priorité : des intérêts garantis mais très limités, une rentabilité importante, etc.

Le contrat monosupport en fonds euro​

Le fonds euro est un support sécurisé, où le capital est garanti mais où les intérêts sont faibles (en général entre 1 et 2 %). Si vous placez l’intégralité de votre capital sur le fonds euro, il s’agira d’un contrat monosupport. 

Tous les contrats d’assurance vie ont un fonds en euros, destiné aux épargnants souhaitant ne pas prendre de risques avec leur argent, quitte à jouir d’une rémunération du capital plus faible. Si vous comptez souscrire à une assurance vie prochainement, n’hésitez pas à comparer les taux d’assurance vie servis par chaque contrat au cours des dernières années, en vous référant par exemple à des palmarès récents ou en utilisant notre comparateur en ligne.

Exemples de taux de rendement en 2021 et sur 3 ans

Rendement 2021Rendement sur 3 ans
bnpparibas comparateur logo
Fonds euro Multiplacements Privilège
1,10 %3,31 %
societegenerale comparateur logo
Sogécap
0,75 % à 1,20 %4,70 %
caissedepargne comparateur logo
MILLEVIE INFINIE
1,15 %4,52 %
generali 2 1
Fonds € Netissima
0,95 %3,08 %
ag2r
TERRE DE VIE
1,05 % à 1,55 %6,54 %

Pour plus de rentabilité, vous pouvez placer votre apport en partie sur le fonds euro et en partie en unités de compte : c’est alors un contrat multisupport.​

Le contrat d’assurance vie multisupport ​

L’assurance vie étant une enveloppe fiscale, vous aurez de nombreuses options quant aux actifs sur lesquels placer votre argent. Vous pourrez par exemple laisser une partie sur le fonds euro garanti et vous positionner sur des produits plus à risques pour chercher un peu de rentabilité, selon une répartition que vous choisissez en fonction de votre profil (sécuritaire, dynamique…). Si vous cherchez à diversifier vos placements, vous pourrez investir une partie de votre capital détenu en assurance vie sur des unités de compte (UC), c’est-à-dire des actifs financiers plus ou moins risqués, comme par exemple :

  • des fonds communs de placement (FCP) ;
  • des Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ;
  • des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM).

En fonction du mode de gestion choisi, les arbitrages seront opérés par vous ou par l’assureur/la banque. Plusieurs options d’arbitrage automatique sont d’ailleurs proposées, comme par exemple :

  • la sécurisation des plus-values : les gains réalisés sur les unités de compte sont sécurisés en étant basculés sur le fonds euro ;
  • la dynamisation : les intérêts du fonds euro sont placés sur des supports plus dynamiques, c’est-à-dire plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs.

Avec les unités de compte, vous n’aurez aucune garantie, que ce soit par rapport au capital investi ou aux gains/pertes.

Pour vous aider dans vos recherches de la meilleure assurance vie, nous avons établi un comparatif en détaillant chaque offre d’assurance vie proposés par les établissements bancaires :

Combien coûte une assurance vie ? ​

Le prix d’une assurance vie se matérialise par les divers frais retenus par l’établissement, puisque vous êtes libre de déterminer le montant de l’apport que vous souhaitez réaliser (à partir d’une centaine d’euros en général). Les frais sont exprimés en pourcentage.

Il y a 3 types de frais principaux :

  • les frais de versement (ou droits d’entrée) qui peuvent aller jusqu’à 5 % du montant investi ;
  • les frais de gestion annuels, qui sont en moyenne de 0,70 % pour le fonds euro et de 0,80 % pour les unités de compte (parfois plus) ;
  • les frais d’arbitrages, qui sont parfois offerts selon les contrats, mais qui peuvent aller jusqu’à 0,5 % ou 1 % du capital arbitré.

Les frais varient très largement d’un assureur ou d’une banque à l’autre. Ceux-ci sont fixés librement. À titre d’exemple, les frais de versement peuvent aller, selon l’établissement, de 1 % à plus de 4,5 % !

Lorsque vous comparez plusieurs contrats d’assurance vie, pensez à vérifier la nature / le montant des frais retenus. Traditionnellement, ils seront plus élevés dans le réseau bancaire et au contraire, plus légers pour les produits sur Internet. En effet, les assurances vie en ligne ne demandent parfois aucun frais d’entrée et posent des frais de gestion plus bas.

Quel est le fonctionnement d’un contrat d’assurance vie ?

Le fonctionnement de l’assurance vie est relativement simple : il s’agit d’un support d’épargne souple sur lequel vous effectuez des versements ponctuels ou réguliers. Le capital ainsi constitué, ainsi que les intérêts générés, restent disponibles à tout moment via le système de rachat d’assurance vie (ou retraits).

Les versements en assurance vie

L’assurance vie vous permet de constituer un capital à votre rythme, en effectuant des versements selon votre capacité d’épargne. Hormis la prime d’entrée, vous n’aurez aucune obligation : vous pourrez aussi bien y verser une somme importante lors de l’adhésion et ne plus y toucher, ou au contraire alimenter votre contrat régulièrement.

On distingue ainsi plusieurs types de versement :

  • la prime unique ;
  • les versements périodiques, définis dès le départ sur la base d’un échéancier précis (que ce soit en termes de montant ou de périodicité) ;
  • les versements programmés, plus souples et modulables ;
  • les versements libres.

Les rachats en assurance vie

Contrairement à la croyance populaire, l’argent n’est pas bloqué. Les fonds placés sur un contrat d’assurance vie sont disponibles à tout moment. Vous pouvez ainsi, si vous avez par exemple un besoin de liquidités pour un projet particulier, demander un rachat :

  • Partiel : vous récupérez le montant souhaité sans que cela n’entraîne la fin du contrat et la perte de l’antériorité fiscale ;
  • Total : vous récupérez l’intégralité du capital (et des intérêts capitalisés), ce qui entraîne la résiliation du contrat.

Si vous souhaitez vous constituer des revenus complémentaires, par exemple à la retraite, vous pourrez mettre en place des rachats partiels programmés.

La fiscalité applicable lors du rachat dépendra de l’ancienneté de votre contrat et du moment où les primes ont été versées (avant ou après le 27 septembre 2017). Seuls les intérêts seront fiscalisés (et jamais la part de capital retirée) en intégrant vos revenus de l’année ou, sur option, sur la base d’un prélèvement forfaitaire.

La procédure de demande de rachat est simple, que ce soit en ligne (sur votre espace personnel ou via un formulaire dédié) ou en envoyant une simple lettre avec AR à l’établissement.

Télécharger la lettre type de demande de rachat en assurance vie :

lettre type assurance vie 2

Si le bénéficiaire (désigné par vous) a accepté le bénéfice de votre contrat d’assurance vie dans le respect du formalisme légal, il vous faudra son accord écrit afin de pouvoir procéder à un rachat sur votre contrat d’assurance vie.

Quels sont les supports d’un contrat d’assurance vie ?

Il existe deux grands types de contrat d’assurance vie. La distinction s’opère selon les supports sur lesquels votre capital est investi. Le choix devra être fait au moment de la souscription, mais la répartition du capital pourra être modifiée par la suite.

CompositionÀ qui s’adresse ce contrat d’assurance vie ?
Assurance vie monosupportà 100 % sur des fonds euroÉpargnants au profil sécuritaire ne souhaitant prendre aucun risque avec leur capital, quitte à faire une croix sur une bonne rentabilité
Assurance vie multisupport– en partie sur le fonds euro (mais ce n’est pas obligatoire) ;
– tout ou une partie sur des unités de comptes
Permet de sécuriser un minimum (si fonds euro) tout en prenant davantage de risques. Gains (ou pertes) plus importants à la clé.

L’amendement Fourgous permet aux détenteurs d’un contrat monosupport de passer à un multisupport sans perte de l’antériorité fiscale, s’ils acceptent d’investir a minima 20 % de leur capital en unités de compte.

La répartition entre ces différents supports dépendra de votre profil de risques.

Rendement moyen sur 3 ansRendement moyen sur 5 ansRendement moyen sur 8 ans
Fonds euro8 %15 %25 / 30 %
Unités de compteEn fonction des supportsEn fonction des supportsEn fonction des supports

Les chiffres avancés ci-dessus sont vérifiables pour les fonds euro performants, ce qui est, par exemple, rarement le cas de ceux des banques, qui peinent souvent à dépasser les 1,5 % ou 2 % de rendement annuel.

Quel mode de gestion pour son contrat d’assurance vie ?

Si le capital de votre assurance vie est investi à 100 % sur le fonds euro, il n’y aura pas, à proprement parler, de gestion à opérer. Cependant, si une fraction (plus ou moins importante) de votre épargne est placée en unités de compte, il convient de se pencher sur la question.

Les modes de gestion en assurance vie

En assurance vie, le mode de gestion est un élément central. Concrètement, il permet de répondre à la question : par qui et comment seront arbitrés vos actifs détenus en assurance vie ? Tout dépendra en réalité de vos objectifs, de l’importance du capital à placer, de votre âge, de votre connaissance des marchés financiers…

Même si leurs appellations varient d’une compagnie à l’autre, on retrouve en général :

Détails de ce mode de gestion
Gestion libreC’est vous-même qui décidez d’investir sur tel ou tel fonds (FCP, SCPI, OPCVM…). Destinés aux investisseurs aguerris
Gestion pilotéeForme de gestion libre assortie d’options d’arbitrage bien utiles (rééquilibrage automatique, limitation des pertes…).
Gestion profiléeC’est l’assureur qui procède aux arbitrages de vos unités de compte en fonction de votre profil d’investisseur (prudence, équilibre, dynamique…) défini dès le départ.
Gestion à horizonLa répartition de vos actifs évolue avec le temps. Plutôt placée sur des supports dynamiques lorsque le souscripteur est jeune, l’épargne sera au fil du temps progressivement rapatriée sur des supports plus sécuritaires à l’approche de la retraite.
Gestion sous-mandatCe mode de gestion haut de gamme (car générateur de frais supplémentaires) est assuré par un gestionnaire privé qui effectue, sur la base de vos objectifs / de votre profil de risques, les investissements adaptés.

Les options de gestion en assurance vie

Dans un contrat d’assurance vie, les options de gestion sont particulièrement utiles si vos objectifs sont parfaitement définis. Concrètement, il s’agira d’arbitrages automatiques (c’est-à-dire du transfert d’une fraction de votre capital d’un support à un autre) à divers moments de la vie de votre contrat.

Même si toutes les compagnies ne proposent pas nécessairement tous ces services (qui peuvent être, ou non, facturés), on retrouve en général :

  • Le rééquilibrage automatique : cette option vous permet de conserver à tout moment une répartition sensiblement similaire à celle que vous avez souhaitée au départ (par exemple : 50 % en fonds euro, 50 % en unités de compte).
  • La sécurisation des plus-values : à partir du moment où les gains générés par vos unités de compte dépassent un certain seuil, ils sont transférés sur le fonds euros pour être sécurisés.
  • La dynamisation des plus values du fonds euro : les intérêts générés par ce dernier sont replacés sur des unités de compte afin de chercher un peu de rentabilité, sans pour autant prendre de risques sur le capital constitué par les primes versées.
  • L’investissement progressif : périodiquement, une petite partie du capital placé en fonds euro est transférée vers des supports en unités de compte, afin de lisser l’investissement dans le temps.
  • La limitation des pertes : si la valeur d’une unité de compte sur laquelle vous êtes positionné passe en deçà d’un certain seuil (exemple : – 5 %), l’intégralité des sommes investies sur cette dernière sont automatiquement ré-attribuées sur le fonds euros garanti.

Quelle est la durée d’une assurance vie ?

Le contrat d’assurance vie peut être viager

Même si l’épargne placée est disponible à tout moment, l’assurance vie reste un produit orienté long terme, du fait de sa fiscalité de plus en plus avantageuse au fil des années. On parle souvent d’assurance vie entière. Bon nombre d’épargnants imaginent qu’un contrat d’assurance vie dure 8 ans.

Il n’en est rien : le contrat sera reconduit par tacite reconduction jusqu’à son dénouement, c’est-à-dire, dans la plupart des cas, au décès du souscripteur (ou de l’assuré, si ce n’est pas la même personne). Le capital sera alors transféré au(x) bénéficiaire(s) désigné(s), et c’est à ce moment là que le contrat prendra fin.

Sur le plan fiscal, un contrat d’assurance vie aura un intérêt certain dès la première année (surtout s’il est ouvert aujourd’hui). Après 4 ans, il sera encore plus profitable et après 8 ans, il produira tous ses effets (abattement fiscal annuel sur les intérêts, taux de prélèvement forfaitaire réduit…).

La sortie est également possible en rente viagère. Même si cette option est plus rarement favorisée, le capital sera transformé en rente versée jusqu’au décès de l’assuré. ​

Les cas de fin d’un contrat d’assurance vie

Le plus fréquemment, le contrat d’assurance vie prend fin au décès du souscripteur / de l’assuré. La (ou les) personne(s) physique(s) ou morale(s) désignée(s) dans la clause bénéficiaire reçoit(vent) alors le capital décès dans des conditions fiscales favorables, l’assurance vie étant la plupart du temps traitée hors succession (pour la part des primes versées avant 70 ans).

Il existe aussi des contrats d’assurance vie à terme, qui prendront fin en  » cas de vie », c’est à dire avant le décès de l’assuré « . Si votre contrat prévoit un terme « en cas de vie », sachez que vous pourrez en principe le prolonger, et qu’à défaut, la sortie se fera en capital ou en rente.

L’assureur peut également mettre un terme à votre contrat d’assurance vie si vous ne versez pas les primes périodiques prévues lors de la souscription.

L’assurance vie peut enfin prendre fin avant cette échéance en cas de rachat total (qui équivaut à une résiliation) : le contrat prendra fin et l’antériorité fiscale sera perdue.

Afin de ne pas perdre l’antériorité fiscale, et surtout si votre contrat plus de 8 ans, préférez le rachat partiel, même si vous videz le contrat de la quasi totalité de sa valeur de rachat.

Foire aux questions de l’assurance vie :

Quelle est la meilleure assurance vie ?

Difficile d’anticiper quelle sera la meilleure assurance vie : En effet,  on ne peut pas connaître le rendement à venir des contrats. Voici tout de même 3 assurances vie fonds euro qui ont performé ces dernières années :

Linxea Avenir avec un taux de rendement net de 2,00 % en 2020.
Assurancevie.com avec un taux de rendement de 1,41% à 2,82% en 2020.
Yomoni avec un taux 2020 de 1,5 %.
Boursorama avec un taux de 1,43 % pour son contrat E-cie vie.

Comment bien comparer les contrats d’assurance vie ?

Lorsque vous comparez les contrats d’assurance vie, prêtez attention aux points suivants :

– les taux de rendement des années précédentes ;
– les niveaux de frais appliqués ;
– les options de gestion disponibles ;
– la qualité des outils en ligne

Le plus simple pour évaluer ces critères est d’utiliser un comparateur d’assurance vie en ligne, comme vous le propose Réassurez-moi.

Qu’est-ce qu’une assurance vie ?

L’assurance vie est un support d’épargne souple sur lequel vous pouvez réaliser des versements ponctuels ou réguliers. Le capital que vous vous constituez, et les intérêts qui en découlent au fil du temps, restent à votre disposition à tout moment grâce au rachat (partiel ou total) de l’assurance vie.

Quel mode de gestion de l’assurance vie choisir ?

Tout dépend de vos intentions et de votre connaissance du marché de l’épargne ! Si vous voulez choisir vous-même vos placements, optez pour une “gestion libre”. Autrement, vous pouvez déléguer cette tâche à votre assureur avec la “gestion profilée”. 

Quant à la rentabilité de votre contrat, des placements en fonds euros seront sécurisés mais moins rentables, tandis que des placements en unités de compte pourront vous rapporter davantage mais sont plus risqués !

Quelle est la durée d’un contrat d’assurance vie ?

Même si l’épargne placée est disponible à tout moment, l’assurance vie reste un produit orienté long terme, du fait de sa fiscalité de plus en plus avantageuse. Bon nombre d’épargnants imaginent qu’un contrat d’assurance vie dure 8 ans, il n’en est rien. Sans intervention de la part du souscripteur, le contrat sera reconduit jusqu’à son décès.